JO 2024. Para-athlétisme : le Rennais Antoine Praud fonce vers les Jeux Le Rennais Antoine Praud a établi samedi 4 mai un nouveau record de France du 1 500 m T46. Et réalisé du même coup les minima pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). Antoine Praud est le nouveau recordman de France du 1 500 m T46. Ouest-France Recueilli par Chloé LEBOUCHARD. Publié le 08/05/2024 à 13h18 Journal numérique Un excellent début de saison estivale. Le Rennais Antoine Praud (Haute Bretagne Athlétisme/Handisport Rennes Club) a établi samedi 4 mai un nouveau record de France du 1 500 m T46, lors du meeting de Maisons-Alfort (3’58’’99). Ce temps est aussi synonyme de minima A pour les Jeux paralympiques, qui auront lieu à Paris du 28 août au 8 septembre. Il raconte. Antoine, vous avez enfin cassé cette barrière des quatre minutes, samedi, à Maisons-Alfort. Racontez-nous cette course… Je suis sur mon petit nuage. J’ai abordé cette course très sereinement, ma coach aussi. J’avais un lièvre, c’était d’ailleurs celui qui m’avait mené l’année dernière lorsque j’avais réalisé les minima pour les Mondiaux. Les consignes étaient de partir sur les bases de moins de quatre minutes. Je devais rester lucide, ne pas prendre de retard sur le chrono. On a tout de suite été dans le bon tempo, mais quand j’ai passé la ligne d’arrivée, je ne savais pas quel chrono j’avais fait. Il y a eu un flottement, puis après le résultat officiel, l’explosion de joie. Vous revenez d’un stage en altitude à Font-Romeu. Pensez-vous que vous en tirez déjà les bénéfices ? Cela a porté ses fruits. Je n’étais jamais allé à Font-Romeu, mais c’était une superbe expérience. Même si j’ai eu un peu de mal à la redescente, ça m’a mis en confiance. C’était mon premier 1 500 m de la saison, j’ai senti qu’à la fin, c’était un peu dur, mais on n’avait pas vraiment fait de travail spécifique au 1 500. Donc on peut encore avoir de l’ambition. Avec ce temps, vous réalisez largement les minima A pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre). Est-ce que cela valide votre sélection ? Je pense que c’est presque assuré, à 90 %. Mais cela dépendra du nombre de quotas qu’aura la France, on pourrait encore en débloquer quelques-uns lors des championnats du monde, fin mai, à Kobe (Japon). Les minima A sont une bonne première étape pour moi. Maintenant, l’objectif est de se rapprocher vraiment du gratin mondial, du podium virtuel. Je dirais qu’aux Jeux, cela pourrait se jouer aux alentours des 3’50’’. Je vise à descendre près des 3’55’’. Avec ce poids des minima en moins, cela va sûrement débloquer des choses dans la tête, qui vont me permettre de courir plus vite.